« La circoncision chez nous se pratique à tout âge et il faut absolument passer par ce stade de la maturité de l’homme », explique Gialoko à qui on donnerait 30 ans. Son rôle, se plait-il à dire, est de communiquer avec les esprits pour protéger le village. Ses pouvoirs lui ont été transmis par ses aînées.
« La circoncision se pratique au lever du jour derrière les habitations. Le candidat à l’épreuve porte un pagne noué autour de la taille ou du cou et se présente torse nu. En fait, l’un des assistants du guérisseur ira chercher le jeune homme pour le conduire sur le lieu de la circoncision », explique lentement Giokolo.
Là, poursuit-il, « tous les hommes du village sont derrière lui pour l’aider à surmonter la peur. Les chants des femmes Pygmées rendent la cérémonie plus solennelle ».
« Seuls des connaisseurs doués pour la pratique de la circoncision sont autorisés à le faire. Les bras et les pieds écartés du jeune homme sont tenus par quatre hommes. Le bassin qui repose sur une grande feuille de bananier annonce le début de la cérémonie entretenue par des chansons », explique Gialoko.
C’est dans ce décor que le guérisseur, après avoir obtenu l’érection du jeune homme, pratique l’excision de la peau du prépuce avec adresse,d’un geste calibré...et en une seule fois.
« La circoncision est faite chez les garçons de 5 à 9 ans et il arrive qu’elle soit pratiquée à l’’âge de 20 ans. Un peu tardif, mais c’est un passage obligé pour acceder à un statut social. Il peut arriver que la circoncision se fasse deux fois si une maladresse a été commise lors de la première tentative », renchérit le guérisseur.
Après la circoncision, une feuille aux vertus antiseptiques et cicatrisantes est entouré sur la partie saignante du jeune homme, puis suivront d’autres pansements tous les deux ou trois jours.
"La circoncision s’achève avec l’enfouissement du prépuce au pied d’un bananier et la fête organisée au village. Le jeune homme circoncié pourra enfin chercher une compagne officielle dans un village voisin (...)", résume le guérisseur.
Les Pygmées de Bitouga sont tous monogames. Ici, le virus du Sida n’a pas encore entamé les villageois. Interrogé sur ses dangers, le guérisseur rassure qu’il n’ y a pas encore eu des cas qui s’identifieraient à cette pandémie. Mais, reconnait-il, "d’autres maladies sexuellement transmissibles sont courantes chez les Pygmées et sont traitées par les plantes".
FIN/IPG/ALN/2007
© Copyright Infosplusgabon
- Gabon : Marie constance Zeng Ebome, nouvelle venue du Club des poètes gabonais
- L’OAPI veut vulgariser ses procédures
- La communauté musulmane du Gabon s’apprête à célébrer la fête du mouton
- Gabon : La Conférence débat animée par Jacques Attali au CCF fut un succès
- Bonne cuvée de l’édition 2009 de la fête des cultures
- La réserve de la Lopé inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO
- L’ESAM organise ses journées "Portes ouvertes" à Owendo
- Celtel Gabon participera à la 6e édition du Festival Gabao Hip Hop