Trois semaines après sa victoire du 6 mai, le chef de l’Etat redescend dans l’arène électorale. Son objectif : remobiliser ses électeurs pour qu’ils lui donnent le 17 juin une large majorité pour gouverner.
Pour y parvenir, M. Sarkozy va mettre en avant les premières décisions prises depuis son installation à l’Elysée le 16 mai. Dans son discours, il passera en revue les engagements pris pendant la campagne et tenus, selon son entourage.
Le nouveau président a concrétisé dès son arrivée la "rupture" qu’il entend incarner dans les pratiques politiques de la Ve République : nomination d’un gouvernement d’"ouverture" comptant quatre personnalités classées à gauche, gestion en direct par le président de tous les dossiers "chauds", instauration de débats dans les conseil des ministres...
Dans le style, M. Sarkozy a aussi innové avec la mise en scène "à la Kennedy" de sa famille lors de la cérémonie d’investiture, ses joggings soigneusement médiatisés ou la publication d’un certificat médical attestant sa bonne santé.
Dans sa conception d’un président "engagé" dans les affaires intérieures, M. Sarkozy ne pouvait pas rester à l’écart des élections législatives, dont il attend une large majorité pour mettre en oeuvre le projet politique approuvé le 6 mai par 53,06% des Français. Les sondages annoncent toujours une confortable victoire aux candidats de l’UMP.
"Le président de la République est cohérent. Le projet qu’il a défendu à l’occasion de l’élection présidentielle, il le défend à l’occasion des élections législatives", a justifié lundi Patrick Devedjian.
"C’est beaucoup plus honnête de défendre son projet dans un cadre politique (...) que de vouloir faire croire qu’il est au-dessus de tous les partis", a estimé le secrétaire général délégué de l’UMP. "Avec Nicolas Sarkozy, on est sorti de l’hypocrisie".
Désormais "président de tous les Français", Nicolas Sarkozy ne s’exprimera pas dans le cadre d’un meeting stricto sensu, mais dans "une grande réunion républicaine" ouverte à "tous ceux qui ont soutenu son projet", a expliqué M. Devedjian. Le logo de l’UMP n’apparaîtra pas, même si le parti du président "participe fortement" à l’organisation. Avant lui, seul le maire UMP du Havre Antoine Rufenacht prendra la parole.
Nicolas Sarkozy a choisi pour sa première intervention dans la campagne législative une ville qui avait donné une courte majorité le 6 mai à Ségolène Royal (50,31%).
Il l’avait emporté de peu sur le département de Seine-Maritime avec 50,2% des voix, et 52,48% sur la Haute-Normandie. Selon son entourage, il a opté pour cette région car il ne l’avait pas beaucoup visitée pendant la campagne, hormis un meeting à Rouen entre les deux tours.
Avant le meeting, le chef de l’Etat se rendra à Saint-Pierre-le-Viger et Yvetot pour un déplacement sur le thème de l’agriculture. Les cantons ruraux de Seine-Maritime ont voté majoritairement pour lui le 6 mai, alors que Ségolène Royal l’emportait dans les grandes villes.
Du côté du PS, qui réunira ses ténors mardi soir au Zénith, on dénonçait lundi une "campagne électorale" destinée à cacher les "mauvais coups" que prépare le gouvernement pour l’après-législatives sur les franchises médicales, la remise en cause de la carte scolaire ou la défiscalisation des heures supplémentaires.
Nicolas Sarkozy pourrait intervenir à nouveau d’ici le 17 juin. "Le président avait dit qu’il s’engagerait fortement", rappelle son entourage.
FIN/IPG/XBN/2007
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