M. Mamboundou qui s’exprimait lors d’une cérémonie de présentation aux populations du 5e arrondissement du député élu récemment, Claudio Ndembi Nzinga, a dénoncé l’échec du pouvoir en place, à cause de la géopolitique, le tribalisme, le clientélisme, la corruption, le détournement des deniers publics et l’impunité.

Dans sa livraison de décembre, le mensuel Croissance Saine Environnement commente le message du président Bongo Ondimba adressé à la nation et le qualifie de « discours à double tranchant ». « Soit le président réalise les promesses faites aux Gabonais et s’en tire à bon compte, soit il se fige et induit la défiance du bon peuple », écrit le journal.

Le mensuel cite quelques hauts dignitaires de l’Etat qui ont détourné les deniers publics et déclare : « ils sont nombreux à croire qu’Omar Bongo Ondimba ne franchira pas le rubicon pour remanier et restreindre l’équipe gouvernementale. Ils ne le croient pas capable d’en éjecter les personnalités comme Paul Mba Abessole, Casimir OyéMba, Jean Ping, Paul Toungui, Jacques Adiahénot, Paulette Missambo, etc.

L’hebdomadaire La Lowé s’interroge dans son numéro du 17 décembre si le « clapotis médiatique du Premier ministre était nécessaire. Selon le journal, Eyeghe Ndong s’est employé depuis le 5 décembre à commenter le discours du président de la République dont la portée avait été pourtant bien comprise.

Les Gabonais ont découvert à la télévision un chef du gouvernement hésitant, s’avouant presque déjà vaincu et justifiant l’inertie de son équipe gouvernementale par la supposée présence des personnes plus puissantes que lui et les siens. « Et Jean Eyeghe Ndong a tout intérêt à arrêter de biaiser », conseille la Lowé.

Le journal satirique Gabaon titre sans détour : « Eyeghe Ndong appelé à démissionner ! »...devant l’intransigeance des « éléphants » qui s’accrochent.

La suite des évènements donne raison au cogitorialiste de Gabaon qui conteste que dans le discours aux allures d’un bilan de 40 ans au pouvoir, Omar Bongo Ondimba a déploré, selon ses propres termes, « la course pour l’enrichissement illicite devenue trop forte, l’affairisme, la corruption, la politisation outrancière et le népotisme qui ont gangrené les pouvoirs publics (...) ». « Nous voici relancés à nouveau.

On dirait que le doyen s’est métamorphosé. Après une période de 40 ans de traversée de désert (..), écrit dans son éditorial Jean Romain Fanguinoveny, directeur de Gabaon.

FIN/IPG/MPL/2007

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