Selon Danny Leipziger, vice-président de la Banque mondiale pour la Réduction de la Pauvreté et la Gestion économique, qui s’exprimait le 9 juin 2008 au Cap, en Afrique du Sud, à l’occasion lors de l ’Annual Bank Conference on Development Economics’ (Conférence annuelle de la banque sur le développement de l’économie, ABCDE), "la majorité de ceux qui sont touchés vivent au-dessus du seuil de la pauvreté d’un dollar par jour. Ils se retrouveront au-dessous de cette barre. C’est préoccupant".
L’une des conclusions de cette conférence a trait à la croissance économique mondiale qui ralentira de 3,7% en 2007 à 2,7% en 2008. Diverses régions en développement verront leurs économies s’accroître. L’Afrique subsaharienne, par exemple, doit augmenter la croissance économique avec une moyenne de 6,5 pour cent d’ici à la fin de 2008 — le taux de croissance le plus élevé que la région ait connu en 38 ans.
En Afrique centrale par exemple, les prix des denrées alimentaires ne continueront pas toujours d’augmenter, a indiqué M. Leipziger : "Ils finiront par baisser. Selon nos estimations, cela prendra quatre à cinq ans avant que la situation ne se stabilise. Toutefois, cela ne veut pas dire que les prix des produits alimentaires baisseront au point d’atteindre le niveau auquel ils étaient, il y a quelques années".
Les facteurs qui sont à l’origine de cette flambée des prix des produits alimentaires sont nombreux. Ce qui rend difficile de trouver une solution au problème est le fait que plusieurs de ces facteurs soient liés, selon professeur Sheryl Hendriks, directrice du Centre africain pour la sécurité alimentaire à l’Université du KwaZulu Natal à Durban, en Afrique du Sud.
L’optimiste est de mise pour des lendemains meilleurs
L’augmentation de plus en plus croissante des prix du pétrole fait partie de ces facteurs. Lorsque le prix du carburant monte, les prix des denrées alimentaires augmentent également. Une autre cause peut être retrouvée du côté de l’offre qui ne satisfait pas à la demande croissante de la nourriture. La production des cultures pour le biocarburant en est l’un des facteurs responsables. "La demande et la production du biocarburant augmentent pendant que la production agricole pour l’alimentation diminue. Ceci a un impact sur les prix des produits alimentaires", a souligné Justin Lin, économiste principal à la Banque mondiale.
Dans les pays membres de la CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Centrafrique, Tchad), les populations utilisent une grande partie du revenu de leur ménage pour la nourriture. Les ménages à revenus faibles sont les premières victimes. Mais, selon les spécialistes, la situation n’est pas totalement désespérée. Il y a une énorme opportunité pour l’Afrique. Ce continent est riche en ressources, comparé à d’autres parties du monde. Il est important de rappeler que sur les 6 pays membres de la CEMAC, 5 sont producteurs de pétrole.
Cette richesse peut être utilisée pour des programmes qui promeuvent la création d’emplois et accroissent la production agricole. Pour que l’Afrique augmente sa production agricole, de nouvelles technologies sont importantes. Ceci exige également des infrastructures. De nouvelles technologies doivent être localisées et adaptées aux pays africains, pris individuellement. Ce qui marche en Chine ou au Brésil, ne marche pas nécessairement en Afrique centrale.
FIN/IPG/PKL/2009
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