Ali, le fils du président Omar Bongo, n’était plus, hier soir, le grand favori de l’élection présidentielle gabonaise, rapporte Ouest France.
Alors que les bureaux de vote fermaient et que le dépouillement progressait, il apparaissait que de très nombreux électeurs avaient donné leur voix à Pierre Mamboundou ou à André Mba Obame. Le fils du Président mort en juin à l’âge de 73 ans et candidat officiel du PDG (Parti démocratique gabonais) n’arriverait qu’en troisième position.
Un sondage officieux, réalisé à la sortie des urnes, pour le compte du site d’information pan-africain koaci.com donnait ainsi une très large avance à Mamboundou, le président de l’UPG (Union du peuple gabonais), devant Obame et Bongo. Ce classement était confirmé par les tout premiers dépouillements disponibles.
Le vote de la diaspora gabonaise, en particulier, montrait une très forte majorité en faveur de Pierre Mamboundou (63 ans). À Paris, une échauffourée a même éclaté à l’ambassade quand il est apparu que des diplomates tentaient de truquer le dépouillement en introduisant de fausses urnes dans le centre de dépouillement. Mamboundou arrivait aussi en tête dans les bureaux de vote de Marseille et de Bordeaux.
Des risques de heurts
En début de nuit, malgré l’absence d’une couverture médiatique impartiale et en dépit de la fermeture forcée de la télévision TV Plus d’André Mba Obame, la rumeur d’une victoire de l’opposant historique au clan Bongo commençait à se répandre dans Libreville. Les militants de l’UPG en tenues rouges ont commencé à descendre dans la rue pour revendiquer la victoire de celui qui avait été battu à deux reprises par Omar Bongo (en 1998 et en 2005) et qui avait, à chaque fois, dénoncé des irrégularités lors du dépouillement.
Parallèlement, des groupes de supporters d’Ali Bongo, ainsi que des unités des forces de l’ordre, prenaient aussi position, laissant craindre des heurts entre partisans de chaque camp.
L’enjeu de ce scrutin présidentiel n’a pas échappé aux Gabonais ; la participation, estimée à plus de 67 %, témoigne de la prise de conscience de cet enjeu et révèle les aspirations aux changements d’une partie de la population exaspérée par la pauvreté ambiante et ulcérée par le train de vie des caciques du régime. Mamboundou, qui n’a jamais été membre d’un gouvernement dirigé par Omar Bongo, a promis de rompre avec les pratiques du passé et de redistribuer les dividendes du pétrole.
FIN/IPG/KHM/2009
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