Le Rapport mondial de suivi sur l’Education pour tous 2007 est une publication annuelle préparée par une équipe indépendante basée à l’UNESCO. Il suit la progression vers les six objectifs de l’Education pour tous, adoptés à Dakar, Sénégal en 2000 :
1) développer et améliorer la protection et l’éducation de la petite enfance 2) donner à tous l’accès à un enseignement primaire obligatoire et de qualité d’ici à 2015 3) assurer un accès équitable aux programmes d’acquisitions de connaissances et de compétences nécessaires dans la vie courante 4) améliorer de 50 % les taux d’alphabétisation des adultes 5) éliminer les disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire et secondaire d’ici à 2005 et à tous les niveaux d’ici à 2015 6) améliorer sous tous ses aspects la qualité de l’éducation
Dans plus de la moitié des pays d’Afrique subsaharienne, aucun programme formel n’existe pour les enfants de moins de trois ans, et le taux brut de scolarisation dans le pré primaire est inférieur à 10%, selon le Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous 2007, publié par l’UNESCO, rappelle un communiqué de presse.
Environ 80 experts, dont quelques ministres africains, participeront à des réunions sur le Rapport mondial EPT 2007 et les stratégies de développement de la protection et éducation de la petite enfance (PEPE) en Afrique, qui se tiendront du 27 au 30 novembre dans la capitale sénégalaise. Financement, liens entre l’éducation et la lutte contre la pauvreté, politiques nationales pour la petite enfance et partenariats internationaux sont quelques uns des aspects qui seront abordés lors de ces réunions de Dakar.
La protection et éducation de la petite enfance (PEPE) est considérée comme le parent pauvre du processus éducatif dans de nombreuses régions du monde. Le Rapport montre qu’environ la moitié des pays disposant de données n’a pas de politique de protection et d’éducation destinée aux enfants de moins de trois ans. Il révèle également que la PEPE n’est pas une priorité de l’aide au développement : sa part dans le total de l’aide à l’éducation est inférieure à 0,5% chez une majorité de donateurs.
La PEPE concernait pourtant quelque 738 millions d’enfants âgés entre 0 et 5 ans en 2005, soit 11% de la population mondiale. Englobant la santé, la nutrition, l’hygiène, ainsi que le développement cognitif, social, physique et affectif des plus jeunes, la PEPE peut améliorer leur bien-être « en particulier dans le monde en développement où [...] 10,5 millions d’enfants meurent chaque année avant l’âge de 5 ans de maladies qu’il est possible de prévenir », souligne le Rapport.
Des progrès considérables ont été néanmoins réalisé au cours des trois dernières décennies à l’échelle mondiale, le nombre des enfants inscrits dans l’enseignement pré primaire ayant triplé (44 millions en 1975 ; 124 millions en 2004).
Le Rapport établit que les ressources allouées aux enfants les moins privilégiés devraient être la première étape d’une politique nationale pour la protection et l’éducation de la petite enfance élargie à tous les enfants. En citant le cas du Sénégal et du Ghana, il révèle qu’un appui politique de haut niveau peut avoir un impact considérable sur le développement de politiques de la PEPE.
Par ailleurs, le Rapport note que le secteur privé joue un rôle de premier plan en Afrique subsaharienne. Cependant, « le rôle des acteurs à but lucratif, en particulier, est sujet à controverse », souligne-t-il. « Ses partisans soutiennent qu’il accroît la concurrence et le choix des parents. Ses critiques notent que les prestataires privés opérant en dehors du système public excluent souvent les enfants pauvres ».
FIN/IPG/GPM/2006
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