Le gouvernement gabonais avait annoncé le 19 septembre dernier à travers un communiqué avoir adopté un nouveau budget 2008 qui passe de 1,798 milliard de francs CFA à 2,648 milliards de F CFA, soit une augmentation de plus de 45% par rapport à la loi de finances initiale.
« Cette hausse est liée à un relèvement de 32,6% des recettes pétrolières et à une progression de 1% des recettes hors pétrole », rapportait le communiqué du gouvernement gabonais.
Au plan national, le Produit intérieur brut (PIB) régresserait de 0,3% par rapport à la loi de finances initiale portant ainsi la croissance de l’économie à 3,9% en 2008. Cette évolution résulterait du recul de la production pétrolière (-0,6%).
A travers l’Afrique, les élites, à elles seules, détiendraient entre 700 et 800 milliards de dollars dans des comptes à l’étranger. Le Gabon n’est pas en reste puisque certaines personnalités et des cadres des secteurs pétrolier et minier se livrent à cette gymnastique de sortie des capitaux depuis plusieurs décennies.
Selon Les Afriques, « une étude de l’Institut du développement à l’étranger (ODI), situé à Londres, établit qu’avec un prix du baril stabilisé à 55 dollars, les huit plus grands pays africains exportateurs de pétrole - Angola, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Nigeria, Soudan et Tchad - n’auraient pas besoin de recevoir d’aides étrangères pour financer leur développement ».
Et sur la base d’une augmentation de leur production de 30% d’ici à 2015, ils percevraient chaque année des surplus équivalant à 25 milliards de dollars, soit le montant total des aides supplémentaires promises par le G8 au continent africain sur les cinq ans à venir.
Ce qui fait dire à l’économiste Joseph Stiglitz que ce dont ces pays producteurs ont besoin, « ce n’est pas un soutien financier extérieur plus important, c’est d’être aidé en vue d’obtenir la pleine valeur de leurs ressources et de bien dépenser l’argent reçu ».
Malgré les campagnes de Global Witness et d’organisations de la société civile africaine, les compagnies étrangères et les pouvoirs locaux s’entendent pour retenir la publication des versements aux Etats.
FIN/IPG/MAM/2008
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