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« Le Zaïre comptait à lui seul environ plus de 25 000 individus, mais du fait des guerres qui se sont déroulées et des différentes tensions qui perdurent dans ce pays, et aux alentours, l’hippopotame ayant fait les frais de ces problèmes ethniques, on estime aujourd’hui que 95 % de la population originelle a disparu », rapporte le président de H2O, Henri Michel.
Au Gabon, la population d’hippopotames est estimée à environ 750 individus fortement dispersés. L’« Opération Inguwu » a été mis sur pied pour réintroduire et protéger les hippopotames dans 2 zones distinctes : le Cap Lopez et le Lac Anengue.
D’autre part, souligne M. Henri Michel, l’association H2O voudrait mettre en place un programme d’études scientifiques sur les hippopotames réintroduits et sur les écosystèmes où ils ont été réintroduits. Le but est de développer et lancer une campagne de sensibilisation auprès des populations villageoises sur le thème « l’hippopotame, un allié précieux de la biodiversité des écosystèmes ».
Le site du Cap Lopez, non loin de Port-Gentil, semble convenir pour la réintroduction des hippopotames et selon les responsables de H2O, c’est zone pré-urbaine, subissant un fort impact environnemental négatif de l’activité humaine. Il y a une quinzaine d’années, la présence d’un groupe d’hippopotames y était régulière (d’ailleurs un marigot a conservé le nom de « la Mare aux hippos »).
Le Cap Lopez se compose actuellement de grandes prairies herbacées, de forêts secondaires en voie de disparition. Le réseau hydraulique des marigots est devenu inexistant voir anecdotique, l’envasement et l’eutrophisation de ce milieu est en phase terminale, la progression des plantes aquatiques invasives de surface se poursuit inexorablement.
Un autre site sélectionné est celui du Lac Anengue qui fait déjà l’objet d’interventions mécaniques coûteuses et complexes.
"Nous pensons qu’il serait plus judicieux de chercher les causes des problèmes du lac Anengue et de proposer des solutions plus écologiques", explique Henri Michel.
Pour ce dernier, "les problèmes rencontrés sont de plusieurs types, l’envasement de l’embouchure, l’eutrophisation du milieu aquatique, l’invasion des plantes aquatiques de surface (Jacinthes d’eau, Laitues d’eau, Lentilles, etc....), appauvrissement et disparition des poissons dulçaquicoles (en taille, en quantité et en diversité), diminution constante et disparition de la population d’hippopotames et de lamantins ».
Une étude de faisabilité préalable pour la réintroduction de ce mammifère sur le Cap Lopez et le Lac Anengue sera réalisée par H2O GABON sous la direction scientifique du Dr Christian Noirard, spécialiste des hippopotames.
Mais cette opération n’est réalisable qu’avec l’implication des partenaires soucieux de préserver une espèce emblématique de notre continent et d’améliorer son image en matière de Protection de la Nature.
« Pour que cette opération et ce programme scientifique puissent voir le jour, il est impératif de mener une mission de faisabilité sur les 2 sites. Etant donné l’enjeu pour l’hippopotame et pour le mode de vie des villageois vivant aux bords des lacs et des cours d’eau. La collaboration de tous est indispensable pour cerner les problèmes et prendre les bonnes solutions », considère le président de H2O.
L’hippopotame est une espèce emblématique du continent africain par son mode de vie amphibie. Il fréquente la plupart des cours d’eau et des lacs de l’Afrique subsaharienne. Il est le second mammifère en poids derrière l’éléphant ( 3 tonnes, 1,50 m au garrot, jusqu’à 5 m de long . Il consomme environ 50 kg de fourrage par nuit sur les berges des lacs et des rivières, qu’il fréquente la nuit.
Les femelles mettent bas tous les 2 ans et l’hippopotame est considéré par les scientifiques comme une espèce « Clef de Voûte » des écosystèmes tropicaux aquatiques.
FIN/IPG/MPL/RJM/2006
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