M. Chardin a rappelé qu’en 2004, la SMAG ne vendait que 400 tonnes d’alimentation animale par mois. « Le marché a pris une autre dimension, et nous devions nous adapter pour répondre aux besoins du marché. Aujourd’hui notre capacité de production excède largement la demande mais nous avons confiance en l’avenir et sommes convaincus que les efforts qui sont actuellement faits pour développer le secteur de l’élevage ne seront pas vains. Au cours de ces dernières années le nombre et la taille des élevages n’a cessé de croitre. C’est le secteur de la production d’œufs qui est le plus représenté, en effet ce dernier consomme 95% de notre production d’aliments ».
« Ce qui permet au Gabon d’être désormais autonome pour sa consommation en œufs. Précision non négligeable quand on sait que le Gabon est fortement dépendant des importations pour la majorité de ses besoins en denrées alimentaires D’autres types d’élevage mériteraient désormais d’être développés notamment celui du poulet de chair », a-t-il argumenté.
. Le Gabon importe chaque année plus de 44 000 T de viande de volaille pour une valeur supérieure à 26 Mrds de FCFA. Une production locale serait une source considérable de création d’emploi et donc de richesse. Sans oublier la sécurité alimentaire que cela procurerait, rien ne vaut en effet la consommation de viande fraiche produite localement. Cependant cela ne pourra se faire sans une intervention coordonnée et déterminée des autorités nationales pour réduire les importations et rendre compétitive la production locale ».
La SMAG ne se contente pas de fournir au marché une alimentation de qualité homogène et en permanence disponible, elle a en effet mis en place depuis janvier 2011 sur son site de N’Koltang situé a 30km de Libreville, un couvoir destiné à produire localement des poussins d’un jour. Sa capacité de production est de 350 000 poussins par an. « Auparavant le Gabon était complètement dépendant de l’étranger pour la constitution de ses cheptels de poules pondeuses.
Cela était souvent un frein au développement des structures d’élevage, il fallait en effet prendre contact avec des structures extérieures, organiser des virements, programmer des envois aériens, régler les tracasseries douanières et sanitaires...etc. Tout cela est maintenant terminé, le nécessaire pour le lancement d’un élevage est maintenant disponible directement sur le marché gabonais. Nous visons la vulgarisation de l’activité d’éleveurs en simplifiant au maximum la mise en place de ces structures » à commenté Monsieur Chardin.
Dans ses projets la SMAG envisage d’aller encore plus loin dans sa démarche pour le soutien au développement de l’élevage en construisant sur son site de N’koltang un centre de formation : « notre idée est de créer sur ce site le pôle central de l’élevage au Gabon. Un lieu ou serait réunis tous les composants nécessaires au soutien des éleveurs et cela passe forcément par la formation.
L’élevage est un métier très technique, notre volonté est de professionnaliser la filière afin de la rendre plus performante. Malheureusement, pour le moment, le projet est ralenti par un litige foncier, mais nous ne perdons pas espoir que cette ambitieuse idée puisse voir le jour dans un avenir très proche »
Si la SMAG est autant impliqué dans le secteur de l’élevage c’est qu’elle dispose elle-même d’un élevage de poules pondeuses situé lui aussi sur son site de N’Koltang. Cet élevage, qui est l’un des plus importants et des plus modernes d’Afrique centrale, regroupe quelques 220 000 poules pondeuses qui produisent chaque année près de 41 000 000 d’œufs. « Nos œufs sont commercialisés sous la marque COCO NTO et bénéficient d’une très bonne image auprès des consommateurs. Nous mettons en effet l’accent sur la qualité de notre production et notre réseau de distribution nous permet de mettre sur le marché des œufs « extras frais ». Il faut savoir que cette dénomination est attribuée à des œufs dont la date de ponte n’excède pas 9 jours et que nous commercialisons nos œufs en moyenne à j+2 ».
La part de marché de la SMAG est aujourd’hui de l’ordre de 30% « il n’y a pas si longtemps notre production d’œufs représentait plus de 60% de la production nationale. Afin de conserver la qualité de notre production nous avons fait le choix de ne pas accompagner l’augmentation de la demande du marché. C’est un point très positif de constater que ce sont les autres éleveurs qui ont su accompagner le développement de ce marché » a-t-il commenté.
La SMAG et la farine « un ancrage historique sur le marché gabonais »
La SMAG joue également un autre rôle prépondérant dans le paysage agro-alimentaire Gabonais. En effet elle dispose sur son site de Lalala d’un moulin d’écrasement de blé d’une capacité de production de 85 000 T de farine par an. Monsieur Chardin a rappelé que la date de l’inauguration du premier moulin SMAG remontait à 1969.
« Nous disposons d’un savoir-faire incontestable sur le marché de la farine. Depuis maintenant plus de 40 années nous approvisionnons l’ensemble des boulangeries du Gabon. Cette expérience acquise nous permet de répondre au mieux à la demande de nos consommateurs. Pour y parvenir nous avons en permanence procédé aux investissements de modernisation qui s’imposent dans ce type d’industrie, le moulin de 1969 n’a plus rien à voir avec celui d’aujourd’hui. L’électronique et l’informatique joue désormais un rôle crucial dans le processus de fabrication de la farine » a-t-il précisé.
Le marché de la farine est en perpétuel développement, sa consommation constitue d’ailleurs l’alimentation de base des populations gabonaises. La SMAG a commercialisé en 2011 68 000 T de farine uniquement destiné au territoire national. « La farine est un produit très polyvalent, on la retrouve partout, dans les boulangeries sous forme de pain bien sûr, mais également dans toutes les cuisines ou l’on découvre sans cesse de nouvelles recettes et de nouveaux moyens de la consommer : fritures, gâteaux, sauces...même des plats traditionnels africains comme le foufou se font désormais avec elle »
Le capital de la SMAG est actuellement de 4 milliards de francs CFA et est réparti entre l’Etat gabonais (34%), SOMDIAA (59%) et des privés (7%). Elle emploie 270 personnes.
FIN/INFOSPLUSGABON/ANL/ GABON 2012
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